"Nombre d’Ivryens voient aujourd’hui leur pouvoir d’achat reculer.
En tant qu'élus locaux, quels changements politiques
doit-on réclamer pour sortir de cette spirale alarmante ?"
"La campagne des municipales est donc lancée par le groupe des élus communistes et partenaires au travers de la question du mois.
En effet on nous demande les changements politiques qu’il faudrait pour les Ivryens pour enrayer la diminution de leur pouvoir d’achat. Cette question venant du groupe majoritaire au conseil et qui donc, dirige actuellement la ville est pour le moins étonnante. Sachant d’une part, que la majorité municipale qui a fait campagne pour inciter fortement les Ivryens à voter pour M. hollande en 2012, est aujourd’hui dans une opposition très forte à la politique menée par le président et son gouvernement, avec entre autre son programme de matraquage fiscal. Sachant d’autre part, que cette même majorité augmente systématiquement nos impôts locaux chaque année depuis très très longtemps, sans aucune pose fiscale au nom du service public rendu. Nous avons hâte de lire quels sont les changements politiques qu’elle prévoit. L’année prochaine l’état réduira de 1,5 milliard d’Euros la dotation aux collectivités locales, dans le même temps une augmentation des salaires, voulue par l’état, et que j’approuve, des employés municipaux de catégorie C, il faudra prévoir aussi une dépense très importante pour financer la réforme voulue par M. Peillon sur les rythmes scolaires, en espérant toutefois que cette réforme mal préparée et non financée comme beaucoup de lois actuellement, sera tout simplement annulée, et bien entendu il y aura l’inflation naturelle des dépenses courantes. Il faudrait donc prévoir un budget très serré en matière de dépense en tenant compte des recettes qui vont fortement diminuer.
Les seules solutions que nous proposons depuis des années sont, un gel des impôts locaux pendant toute la durée du mandat, ce qui implique la maitrise des dépenses publiques, la diminution des emprunts pour financer les investissements en améliorant notre capacité d’épargne propre, une réorganisation de nos services publique qui est largement réclamée par la plupart des fonctionnaires de la ville qui ont vu ces dernières années un empilement considérable de paliers de décisions, qui sclérosent notre administration, ce qui ne la rend pas plus efficace pour autant bien au contraire.
Le chantier sera considérable mais c’est le travail auquel nous nous préparons activement, la municipalité a les moyens d’une politique ambitieuse car nous sommes une des municipalités les plus riches du département à tel point que nos impôts locaux servent maintenant à soutenir des communes moins riches que la notre ce qui est assez paradoxal car nous avons la plus forte imposition des impôts locaux et en même temps le revenu moyen par habitant le plus faible. On comprend moins bien les nombreux discours nous parlant de solidarité et de partage."
Bruno Castelnau
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