Etre élu dans une municipalité communiste, et qui plus est communiste de très longue date, n'est pas une sinécure. Le parti communiste s'estime propriétaire de la ville, de sorte qu'il s'autorise des choses qu'une autre municipalité n'oserait pas faire. Comme élus, nous assistons donc à une gestion constamment partisane de la municipalité, qui prend diverses expressions au jour le jour.
Subventions aux associations politiquement proches (que nous attaquons avec succès au tribunal administratif, mais le maire préfère ensuite faire appel), messages à caractère nettement politique dans le journal municipal (éditorial du maire, articles à contenu politique...), réunions de quartier orientées, politisation permanente de toutes les positions municipales, jusque dans les discours officiels (pour le 8 mai ou le 18 juin par exemple), sans compter une attitude de dénigrement permanent de l'opposition municipale derrière un discours de façade soi-disant démocratique... Tout est bon pour influencer politiquement la population, et finalement pour essayer de conserver la mainmise sur la commune.
Que vaut un tel discours dit démocratique du maire face à la réalité du déploiement politicien et partisan de tous les moyens municipaux ? C'est la démocratie à sens unique, la démocratie populaire... Le référendum sur Jean Rostand n'est que le dernier avatar de cette gestion partisane de la municipalité, de l'utilisation partisane des deniers municipaux.
Cette situation ne se rencontre pas dans la plupart des autres communes, de droite comme de gauche, car les maires respectent la diversité des opinions de tous les habitants et font preuve de plus de neutralité politique : ils sont en effet au service de toute la population et pas seulement de ceux qui les ont élus ou qui comptent sur eux pour une raison ou une autre. Et puis l'argent public, l'argent des contribuables de la commune doit être employé pour l'intérêt général, même si cela consiste à appliquer un programme sur lequel on a été élu, et pas pour la communication politicienne du maire ou du parti auquel il appartient...
Face à cette situation, notre combat aujourd'hui consiste à défendre le pluralisme dans la communication municipale et dans l'information des habitants. Paris, par exemple, y arrive bien (le document municipal présentant le nouveau plan d'urbanisme de la ville de Paris accordait ainsi à chaque groupe politique une tribune d'expression sur ce sujet). Le vrai fondement de la démocratie, c'est la liberté d'expression, la liberté d'avoir des opinions différentes et de pouvoir les exprimer, c'est-à-dire le pluralisme des opinions politiques. Il y a encore 20 ans, à Ivry, les gens avaient peur de dire qu'ils n'étaient pas communistes !
Force est de constater qu'à Ivry la neutralité de la communication municipale est un voeu pieux et le pluralisme un combat permanent. Mais vous pouvez compter sur nous !
Vous avez tout à fait raison, il n'y a aucune fatalité !
En 1995 et 2001, beaucoup de municipalités ont été perdues par le parti communiste, et parfois de façon inattendue. A Ivry, l'érosion électorale communiste est régulière.
C'est pourquoi il faut dire autour de soi qu'il faut aller voter si l'on veut que les choses changent. En effet, aux municipales de 2001, l'abstention atteignait 50 % des électeurs inscrits. C'est à cause de l'abstention et de la résignation de certains électeurs que malheureusement les communistes conservent encore leur pouvoir à Ivry.
Mais la ville ne leur appartient pas, elle appartient à la population dans sa diversité !
Rédigé par : Philippe Bachschmidt | 16 novembre 2006 à 17:42
Bonjour,
Les communistes sont là depuis des décennies et il est nécessaire de faire passer un message auprès de nos voisins, que rien est figé et qu'il est possible de faire changer les choses, donc le vote des Ivryens, n'ayons pas peur d'eux, ils ne sont que des hommes et des femmes, comme nous, avec des idées sectaires biensûr, la pensée unique n'existe pas, alors sortons les de la mairie, puisqu'eux ne veulent pas que nous y allions. Jouez le jeu ! la Mairie appartient à la population ivryenne, donc à tout le monde.
Rédigé par : Pernod | 16 novembre 2006 à 16:54
Vous avez tout à fait raison ! Heureusement, le parti communiste n'a plus autant de moyens d'action et d'influence qu'autrefois, mais le coeur du système n'a pas du tout changé, le système de pouvoir est le même : 80 ans d'habitude ne se perdent pas en un jour !
Rédigé par : Philippe Bachschmidt | 16 novembre 2006 à 15:04
Il est tout à fait exact qu'il y a 30 ans il était difficile à Ivry de dire qu'on était pas communiste et mon mari se sentait obligé d'acheter l'Humanité dimanche lorsque les vendeurs sonnaient à notre porte le dimanche matin. Heureusement ils ne venaient pas chez nous toutes les semaines!
Depuis, cela s'est amélioré pour ce qui est de la vie quotidienne, mais il n'en demeure pas moins qu'une aristrocatie communiste dirige la ville , avec sa cour et ses clients, selon un système bien plus pervers que celui de l'ancien régime puisqu'il est complètement opaque et que les passe-droits y sont bien plus nombreux.
Rédigé par : Marie France Perrin | 15 novembre 2006 à 19:59